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Assemblée Générale de PAVIDOC
à la Maison du Patrimoine de VIAS

le Vendredi 24 Mai 2013
18h30


Nous comptons sur votre présence!
 
         

en partenariat avec

                

                                     



Editorial
de Gérard METGE

LES PAYSAGES MEDITERRANEENS :
LA GARRIGUE

 
Le terme garrigue vient de la racine pré-indoeuropéenne "garigou": kar (ou gar, kal, gal), qui signifie « pierre » ou « rocher », et par extension « abri de pierre, maison, forteresse, village ». Cette racine a donné les mots guarric en celte et garric en occitan, c'est-à-dire « l'arbre du rocher », terme qui désigne le chêne vert. Les mots Gard, Carcassonne, karst, calanque, chalet, clapier, crau, grave, en dérivent également.

Cette formation, qui s'établit dans les massifs calcaires en terrain sec et filtrant, résulte en général de la dégradation de la forêt de chênes verts, qui passe progressivement à des peuplements de pins d'Alep, puis à la garrigue.

La garrigue est une formation végétale plus ou moins ouverte, composée en grande partie d'arbustes, d'arbrisseaux et de sous-arbrisseaux, résultant de la régression de la forêt méditerranéenne, le plus souvent par incendie ou surpâturage, sur sol généralement non acide. (Définition d'après le vocabulaire de typologie des stations forestières édité par l'Institut pour le Développement Forestier - 1985)

En France, elle occupe environ 400 000 hectares, principalement en Provence et dans le Languedoc.

 
La garrigue et l'homme, une histoire intimement liée
 
Typique des régions méditerranéennes, cette végétation façonnée par le feu, le surpâturage et l'activité humaine a du s'adapter aux importants contrastes saisonniers. La garrigue est une formation ouverte et buissonnante, maigre et clairsemée, où l'on retrouve plus de 700 essences différentes avec une prédominance de chênes, pins, cistes, genêts, arbousiers, lentisques, chèvrefeuille, romarin, salsepareille, thym...

Depuis des millénaires, l'homme a marqué de son empreinte cette nature méditerranéenne : des paysans ont défriché, arraché les pierres du sol, construit des murets de pierres sèches, cultivé le blé ou l’olivier, exploité le chêne vert, fait paître des troupeaux de brebis. 

A chaque saison, la garrigue vous émerveille : au printemps, des fleurs surgissent de toutes parts dans une explosion multicolore ; en été, sous un soleil de plomb, elle devient le domaine des insectes ou résonne un concert orchestré par les cigales stridulantes ; en automne et en hiver, elle sait garder toute sa plénitude en conservant sa parure verte. C'est souvent après de fortes pluies qu'elle exhale abondamment ses odeurs parfumées. Si la flore, par sa beauté et son charme, constitue la richesse de la garrigue, elle abrite aussi une variété de mammifères, grands et petits, un grand nombre de reptiles, une multitude d'oiseaux et une collection d'insectes qui occupent discrètement les lieux.

A l'opposé de la garrigue, le maquis s'installe sur des terrains siliceux principalement et de nombreuses espèces buissonnantes forment souvent une végétation "fermée". Le "bartas" comme on dit en Languedoc, exprime bien cette idée de broussailles épaisses et impénétrables, de ronces buissonnantes, véritable rempart naturel).

Si l'essentiel est invisible, sachons nous émerveiller devant cette nature apparemment pauvre mais à la beauté insoupçonnée. Protégeons-la et espérons que l'œuvre de Prométhée ne réduira pas en cendres cette forêt méditerranéenne lors d' étés surchauffés.
 

 
                                                                       Gérard METGE
 
 
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Association Patrimoine VIAS Terre D'OC


Faire revivre le passé, redécouvrir nos racines pour mieux vivre le présent telle sera la philosophie de l’association Patrimoine Vias Terre d’Oc.

 

Passé fascinant, parce qu’il vit toujours, de cette vie pétrifiée qui veille à l’angle d’une pierre, qui se love à l’ombre d’une voûte ou qui frémit au faîte d’un mur. Les seules traces tangibles de ce passé lointain, les seuls témoins que l’on puisse interroger aujourd’hui ce sont les ruines, les paysages à qui le vent, qu’il soit murmure ou hurlement, prête une voix sans mots. Cette lecture souvent difficile de notre patrimoine sera faite grâce aux talents d’auteurs viassois et régionaux.

 

La mémoire du Patrimoine 

 

Qui sommes-nous ? Comment répondre à cette interrogation sans se préoccuper du passé, sans faire référence à notre identité, sans en rechercher les traces et essayer de les mettre en valeur, de les préserver, le patrimoine tel qu’il est perçu en ce début de siècle peut-il apporter des réponses ?

 

Le patrimoine, une notion qui attire et provoque à la fois. Le patrimoine est notre bien commun, mais il apparaît aussi comme le reflet d’une élite de connaisseurs et de possédants.

Le patrimoine est une part de nos rêves et en même temps la marque d’un passé.

Une notion profondément paradoxale en somme, et ce paradoxe n’a cessé de croître jusqu’à l’ambiguïté ; quand tout devient patrimoine, quel sens profond faut-il donner à ce terme ?

 

Le patrimoine, au sens où nous l’entendons aujourd’hui, est une notion récente. Sans doute, la conscience de la perpétuité nécessaire d’objets sacrés, essentiels à l’existence d’une communauté (ce qui est le fondement de la définition du patrimoine), plonge-t-elle ses racines au plus lointain des institutions religieuses et monarchiques.

 

N’empêche que la certitude de « n’être que le dépositaire d’un bien dont la grande famille a le droit de vous demander des comptes » comme le dit fermement l’instruction de l’an 2 aux administrateurs de la République, ne date que de la fin du XVIII° siècle.

Cette notion de patrimoine a connu depuis quelques années une expansion prodigieuse, symbolisée par de nouveaux rapports au passé. C’est à la fois un comportement actif, constructif, un devoir de mémoire et la recherche de notre vérité dans la contemplation apparemment désintéressée du plaisir esthétique et historique.

C’est à l’évidence un sentiment de perte du passé, d’une coupure définitive, d’une amputation irrémédiable, d’un monde à tout jamais perdu, que nous ne pouvons retrouver que par l’intermédiaire d'un document, d'un spectacle d’un monument, d’une fresque, dans le culte de ce qui reste « la trace ».

D’où, l’aspect visuel des pratiques du tourisme culturel et patrimonial : goût du son et lumière, sites préhistoriques, châteaux, églises, etc… Toutes ces pratiques expriment de façon prosaïque la vérité la plus profonde du patrimoine. Le patrimoine c’est ce qui est encore visible dans un monde qui nous est devenu invisible. C’est autant le défrichement du mystère de ce que nous sommes que le miroir de ce que nous ne sommes plus.

 

Il est de notre devoir de préserver la création et ses différences, de maintenir intacte cette source de plaisir intense que procure le sens sacré de la beauté.

 

Gérard Metge
 

Toutes les photos et les textes du site sont la propriété de leurs auteurs : les photographes, ....

 

 
 



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